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Nikkor 100-400mm f/4,5 – 5,6 VR S. Le test terrain aux Vieilles Charrues

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Le festival des Vieilles Charrues est l’occasion pour moi, depuis de nombreuses années, de tester des matériels, optiques et boîtiers, avec le soutien du NPS (Nikon Pro Services). Chaque année la marque jaune délègue sur le site des membres de son staff NPS (dirigé par Ludovic Dréan) et propose aux photographes accrédités de tester des matériels. C’est aussi l’assurance pour les photographes équipés en Nikon de bénéficier gratuitement de services sur leurs matériels (nettoyage de capteur et autres petits soucis du quotidien). Bref, une certaine idée du bonheur. D’autant que pour cette édition 2022, qui marquait le retour du festival dans toute sa grandeur, le NPS n’est pas venu sans biscuits.

Des boîtiers plein la boutique, des reflex bien sûr (Nikon D5, D6) mais aussi des mirrorless (Z6 II et Z7 II). Et pas moins de neuf Nikon Z9 qui ont suscité bien des envies… Pour ma part, l’objet de toute mon attention n’était pas Nikon Z9, que je m’étais promis d’ignorer, histoire de ne pas céder à la tentation. On verra dans un prochain article que je n’ai pas tenu ma promesse. Non, moi j’avais jeté mon dévolu sur le nouveau zoom Nikkor 100-400mm f/4,5 – 5,6 VR S. Aux Vieilles Charrues, plus qu’ailleurs, on a souvent besoin de voir loin, alors un range de ce calibre, je me suis dit que ça pouvait le faire. Et franchement, sur ce coup-là, j’ai eu raison, plutôt deux fois qu’une.

irène dresel festival des vieilles charrues juillet 2022 Nikkor 100-400mm

Irène Dresel, scène Grall, festival des Vieilles Charrues juillet 2022 ((Nikon Z6, Nikkor 100-400mm, 250mm, f/9 1/640).

Nikkor 100-400mm. Promesse tenue !

• Nikkor 100-400mm, un air de déjà vu

Ce Nikkor 100-400mm en monture Z est donc le digne successeur d’une optique qui a fait les beaux jours de nombreux photographes, en gamme reflex, le fameux Nikkor 80-400mm f/4,5 – 5,6. On notera qu’en monture F la plage focale était sensiblement plus large, on aurait apprécié que Nikon renouvelle ce range en monture Z. Mais la marque a dû céder à certaines contraintes techniques, notamment en matière de dimension finale de l’optique, de diamètre de filtre (77mm) et d’encombrement global.

On perd 20mm mais on ne perd pas au change. Monté sur mon Z6, du point de vue poids et encombrement, ce Nikkor 100-400mm est dans les cordes du standard Nikkor 70-200mm f/2,8. Posées côte à côte, les deux optiques se ressemblent à s’y méprendre. Au jeu des différences, Nikkor 100-400mm se déploie quand le changement de focale se réalise en interne sur le 70-200. Les deux autres différences notables sont la plage focale et l’ouverture.

• Pour en finir avec la tyrannie du 2,8 ?

Il y a quelques années, j’avais eu une discussion aux Vieilles Charrues avec un photographe de presse équipé en Nikon depuis toujours. Sur les festivals, il travaillait avec un reflex (Nikon D4s si mes souvenirs sont bons) et une optique unique, Nikkor 80-400mm f/4,5 – 5,6. À l’époque, comme la plupart des photographes présents, je ne jurais que par l’ouverture constante, avec une prédilection pour f/2,8 (voire f/4 sur l’excellent Nikkor 24-120mm).

Je me souviens de la réaction de ce photographe quand j’avais évoqué le fait que son optique, non contente de ne pas ouvrir à f/2,8 – sacrilège ! – n’était pas non plus une ouverture constante, passant de f/4,5 à f/5,6. Ce à quoi il m’avait simplement répondu « Ah ouais ? On s’en fout ! » Pour lui, l’important c’était le rendu et la performance de l’optique, le confort et ce range absolument dingue. Une optique, une seule, pour couvrir 100% des besoins, ça laisse rêveur.

J’avais gardé cette discussion quelque part dans ma mémoire, en me disant qu’un jour, il faudrait que j’essaye. Lorsque Nikon a annoncé le développement, puis la disponibilité de Nikkor 100-400mm en monture Z, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais. Pour cette édition 2022 des Vieilles Charrues, je décidais donc d’embarquer une seule optique, pour voir. Et franchement, wouah ! J’ai vu.

• Nikkor 100-400mm est une optique de rêve

Encombrement, poids, unicité, performances. Voilà en substance les arguments de cette optique. J’avais une seule crainte, finalement, c’était que l’image soit moins lumineuse dans mon viseur qu’avec un 70-200 ouvrant à f/2,8. Pas du tout, la visée réelle de Nikon Z6 ne s’est pas comportée différemment. J’ai travaillé avec le même confort visuel qu’avec un 70-200 f/2,8. D’ailleurs, de vous à moi, je n’avais pas bossé avec Nikkor 100-400mm depuis cinq minutes, que j’avais déjà oublié que je n’évoluais pas en ouverture constante. En clair, je vous le dis tout net, ce photographe a raison, on s’en fout ! En revanche, s’il y a bien un truc dont on ne se fout pas, c’est le range. Et là, dans le viseur, mazette ! C’est la fête !

Matthieu Chedid scène Glenmor au festival des Vieilles Charrues juillet 2022

Matthieu Chedid scène Glenmor au festival des Vieilles Charrues juillet 2022 (Nikon Z6, Nikkor 100-400mm, 170mm, f/5 1/320)

Je ne vous fais pas un dessin. La possibilité de passer de 100mm à 400mm en un instant, c’est très, très cool. Et encore, je vous parle de travailler en mode FX… Sur mon Z6, j’ai programmé une touche de fonction en façade permettant de switcher en mode DX en cas de besoin. On gagne alors un crop de 1,5 permettant de profiter d’une focale de 150-600mm. Et si comme moi vous êtes d’un naturel gourmand, sachez que oui, vous pouvez monter un télé-convertisseur TC14. Dans ce cas, la focale passe à 140-560mm en mode FX (et vous concédez un diaph) soit 210-840mm en mode DX. En somme, cette optique en a sous la semelle…

• Un piqué et une précision incroyables

Sur les grandes scènes (Glenmor et Kerouac) j’ai travaillé quasi exclusivement avec Nikkor 100-400mm, ne concédant au changement d’optique qu’à de très rares occasions. Sur des scènes avec peu de recul (comme Gwernig), j’ai utilisé mon 24-70mm f/2,8. Mais le confort d’utilisation est tel avec Nikkor 100-400mm, surtout associé à la visée réelle de Nikon Z, qu’il n’est pas utile de monter autre chose. Naturellement, pouvoir bénéficier d’une focale capable de monter à 560mm (en mode DX) avec une optique d’un encombrement et d’un poids réduits (environ 1,4Kg), c’est priceless.

Editing du concert Irène Dresel avec Capture One Pro 22

Editing du concert Irène Dresel avec Capture One Pro 22. Zoom sur l’image à 200%.

Il est particulièrement appréciable de pouvoir voir loin tout en bossant à main levée, sans aucune fatigue. Je ne parle même pas de la réactivité en matière d’autofocus, à dire vrai je ne me suis jamais posé la question. Je connais les performances de mon Z6 en matière d’AF, Nikkor 100-400mm s’est parfaitement comporté. Et sur Nikon Z9 et son AF suivi 3D (une dinguerie) que j’ai testé le dernier jour, je vous raconterai l’expérience dans un prochain article.

Restait à voir la qualité des images ramenées des Charrues avec cette optique. J’ai pas mis longtemps à réaliser que Nikkor 100-400mm tape dans le premium, du point de vue qualité de l’image. La netteté, le piqué razor cut, les flous d’arrière plan sont au rendez-vous. Dès les premiers editings dans Capture One Pro 22 j’ai compris que la promesse était tenue. Sur un zoom de l’image à 200%, le piqué et la netteté de l’image sont remarquables. Nikkor 100-400mm produit une image puissante, contrastée, avec un luxe de détails qui n’a rien à envier aux meilleures optiques de la marque.

• En conclusion, Nikkor 100-400mm est une optique remarquable

En conclusion, c’est une des optiques les plus bluffantes que j’ai pu tester chez Nikon. Nikkor 100-400mm est à la fois polyvalent, performant, d’un poids et d’un encombrement des plus raisonnables. Son principal atout, outre son range phénoménal réside dans la qualité des images produites qui n’a rien à envier à un zoom trans-standard en ouverture constante. Voilà un caillou premium qui va enchanter celles et ceux qui ont besoin de voir loin (photographe sportif, animalier, …) tout en bénéficiant d’une optique maniable, embarquant la stabilisation d’image VR, la performance de l’AF, un calibre réduit, et une résistance aux intempéries. Le tout pour un budget proche de celui d’un 70-200mm f/2,8.

• cet article n’est pas sponsorisé

• crédit photo Hervé LE GALL, cinquième nuit

• merci au NPS Nikon Pro Services pour son soutien pendant cette 30è édition du festival des Vieilles Charrues 2022.

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